LE CORPS DE GARDE
- Revers Design
- 12 oct. 2024
- 2 min de lecture

Le "corps de garde" l'abègn chez les Fang, Mulèbè, olèbèen Nzebi et Obamba, Dibanza , Muanze en Yipunu et Lumbu ; Mbanza, Mbaza en Mbahouin, ghisir et ikota, Tasapele en Issangu etait au Gabon pendant la période coloniale, un lieu de résistance contre les forces coloniales et a été utilisé comme un lieu de réunion pour planifier des actions de résistance pour les guerriers et les notables. Tous les accès étaient piégés pour éviter les attaques-surprises et les vols.
Aujourd'hui, C’est la case de séjour et de rencontre pendant le jour des hommes et où sont arrêtées les conclusions des entretiens pour des réunions ou les conversations sur les questions d'intérêt général sont agrémentées par un bon vin de palme, c’est là qu’ils dépècent le gibier, mangeaient, buvaient, se racontaient leurs plus grands exploits et faisaient l'éducation des garçons. C’est aussi le lieu de quelques confidences entre hommes. Il est considéré comme véritable centre géographique et symbole de l'identité culturelle gabonaise et un lieu important pour la transmission de la culture et de l'histoire.
C'est souvent là que les les vanniers, les forgerons ou les sculpteurs sur bois se rencontraient et c'est là aussi que sont reçus les étrangers avant d'être orientés clans les cases individuelles. Aujourd’hui avec l’évolution, c’est dans les Meba’a que sont accueillis les autorités , invités d’honneur et hommes politiques.
C'est un bâtiment traditionnel en forme de case, souvent construit en bois et en feuilles de palmier. C’est une case avec toit et murs élèves a mi hauteur. est rectangulaire, son toit est couvert de tuiles en paille mais hélas aujourd'hui , souvent remplacées par de la tôle ondulée qui défigure tous ces villages traditionnels.
Ce qui caractérise l'Aba’a, ce sont ses ouvertures. La case n'est fermée qu'à hauteur d'un mètre pour permettre à tous ceux qui sont assis d'apercevoir tous les étrangers qui arrivent de loin dans le village.
Elle se situe généralement à I’ écart des cases individuelles. Cette position permet a ses occupants d'avoir une vue large sur tout le village. A chaque extrémité du village, un de ces hangars barrait complètement le passage Les murs sont de haute taille et les hommes s’alignent sur des bancs avec un feu central qui était toujours allumé dans la journée et parfois même la nuit.
Sur les aspects physique et esthétique, il est à remarquer que l'Abââ a évolué, depuis ses origines jusqu'à nos jours. Une certaine tendance est à la modernisation de ce bâtiment. Nous avons également constaté que dans certains villages, intervenant dans le cadre de ses relations publiques une entreprise forestière a entrepris, à la demande des populations, de reconstruire « bénévolement » des corps de garde en matériaux définitifs. Une façon pour elle de faire bénéficier aux autochtones des retombées « positives » de l'exploitation du bois dans les forêts environnant leurs habitations et champs. Avec cette nouvelle configuration, il devient difficile de continuer à conserver certains éléments qui pourtant avaient été intégrés à l'Abââ pour des raisons claires ; le feu servait à cuir des aliments et à se réchauffer ; les étriers de bois servaient à fabriquer divers instruments de chasse et de travaux champêtres.
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